je suis au chaud, la tordue chante dans mes
je suis au chaud, la tordue chante dans mes oreilles, il y a du bonheur, là bas, en train de manger des céréales.
il y a les fous rires, et puis ... il y a aussi : "tu connais l'histoire du petit doigt musclé ?"
il y a une super journée, qui commence par la surprise aux sups, a qui on est allé offrir de la nourriture matérielle (nutellaaa power) et il y a la nourriture spirituelle (poème, quand tu nous tient :p).
De la part de tous les MP
oui, les gens bizarres, dans la classe d’à côté
en ce vendredi un peu spécial,
nous venons nourrir vos visages pâles,
fatigués par un trimestre de dur labeur,
il est temps de se poser, d’écouter les conseils
de nous autres, qui avons connu votre malheur
alors ouvrez grand vos oreilles
Arrivés au lycée gentils
plein d espoir
nous vous voyons sortir,
soumis au désespoir
nous aussi, même si vous ne le croyez pas
comme tout bons taupins, nous avons été dans votre cas !
les DS, le samedi, nous aussi on a donné
pendant les cours de maths, nous aussi on a somnolé
aux interros de physique, là aussi on a galéré !
les cours de maths, où l’on injurie en silence
le pauvre Gauss, il aurait mieux fait de se tuer, je pense
Et l’unique, le vrai…
Monsieur Wattiez
professeur de qui on n’peut pas trop parler
parce que, peut-être vous l'a-t-il dit
ce sont ses débuts en MPSI.
Mais nous avons quand même pu faire sa connaissance
à travers les récits de ses vacances
qu'il occupait par des mathématiques
ou, plus précisemment par de l'arithmétique
Mais rassurez-vous, Monsieur Wattiez
a aussi d'autres centres d'intérêts.
Comme certains d'entre vous l'ont déjà fait probablement
Il passe son temps
a regarder "on a échangé nos mamans".
A force de regarder la télévision
il nous a un jour parlé de sa vision :
une année en PCSI la tête d'un garçon
lui rappelait celle de Tahiti Bob
oui, le gars, dans les Simpsons !
les cours de physique, avec les TP
le mardi, c’est le seul moment ou on peut rigoler.
Jouer avec les goniomètres, mais on en a vite marre
De se faire gueuler dessus par… Mme Brossard
les cours de SI, on espère que vous appréciez
parce que faut pas croire, l’année prochaine, c’t’encore Chastagner !
les interros du mercredi matin en anglais
apprendre le vocabulaire de la presse, le pied !
suivi du cours de francais,
ou, si vous écoutez,
vous pouvez apprendre la recette du Bonheur, si si c’est vrai !
vous étiez tristes ? et hop !
il ne vous reste… qu’à boire du Candy’up.
L’autre découverte de cette année
c’est, je pense que vous le savez
le bonheur des colles…maths, physique, anglais…
les fous rires et la tricherie,
nous aussi, qu’est ce qu’on a ri !
mais ne vous inquiétez pas, ca ne dure qu’un temps
et puis regardez, on est toujours vivants
certes, chaque jour un peu plus dingues,
faut avouer, a la longue les maths, c’est lourdingue.
on dit que c'est le plus difficile
tête basse, vous foncez, dociles
la peur, le stress
accentuent vos faiblesses
mais il faut en passer par la
atteindre la fin des combats
ou, soulagés,
vous serez pris dans une école d'ingé
après la pluie le beau temps
après la prépa le changement
soyez gentils soyez chous
et surtout n oubliez pas
qu'on doit tous en passer par la
Je terminerai mon message en ces mots,
prenez votre courage à deux mains.
Il y aura des bas, des hauts
Mais vous serez fiers, un jour, d’avoir été taupins !
sur ces vers tant travaillés
nous sommes venus tous en coeur
vous souhaiter une bonne année
et énormément de bonheur
il y a le sourire de la prof de maths, qui est heureuse du classeur qu'on lui a offert, (un cadeau que j'ai galéré a mettre en place, ca devient une habitude) et dans lequel on a tous signé.
et il y a les anciens qui viennent parler de leur école, et nous qui nous moquons d'eux.
il y a un code que je n'avais jamais donné, et que je confie sans problème, parce que certaines personnes, sans le faire exprès, sans même le savoir probablement, procurent ce sentiment de sécurité.
des personnes avec qui on peut rire, raconter, parler, écouter, prendre des photos, réaliser un court métrage d'anthologie de nos pieds, rendre chèvre la moitié des gens qui vivent près du lycée, et le tout sans complexe, libres et légères.
un instant, tout oublier. faire le vide, sourire, et puis penser soudain à la crétinerie de nos paroles.
rencontrer une petite fille à la sortie de l'école, qui nous montre son père Noël en papier.
"regardez, à l'école, on a fait un père Noël. et chez moi, j'ai un sapin, avec une étoile rouge !
mi : mais... les étoiles, d'habitude, c'est pas jaune ?
ptite fille : bah si, mais ma mienne elle est rouge. vous voulez quoi pour Noël ?"
et là, dans le froid d'un après midi de décembre, deux grandes filles ont chuchoté tout doucement, à l'abri des oreilles indiscrètes, leurs souhaits de Noël.
ptite fille "oooh, vous lui avez demandé quoi ?
papi (bah oui, vous croyez vraiment qu'une petite fille d'à peine 5 ans rentre chez elle toute seule ?) : allez, adresse d'embêter les grandes personnes, on s'en va"
qui a dit qu'on était des grandes personnes ?
nanmého.
on est encore toutes petites.
l'une d'entre nous porte un collier mouton, l'autre n'a pas dépassé le stade "je dessine ma main en la plaquant sur mon sac..."
à côté de ca, la première connait le théorème de Cayley Hamilton, tandis que l'autre ramasse des 16 en sémantique...
des adultes avec une âme d'enfants...